" Un autiste profond passe sa vie en prison. Un Asperger la passe au zoo..." - S.F -

vers un diagnostic

Comment peut-on se retrouver, à 45 ans, en pleine démarche de diagnostic d'autisme ? Comment peut-on se méconnaître à ce point et pendant si longtemps ? Quel est l'élément déclencheur, révélateur ?

Tout démarre en 2010, date à laquelle j'ai décidé de me faire hospitaliser un mois pour en finir une bonne fois pour toute avec un alcoolisme qui ne faisait qu'empirer.
Lors de cette cure pas comme les autres, un psychothérapie "musclée" car très intense m'a ouvert les yeux sur nombre de mes souffrances intérieures, et j'ai pu y vider un ou deux très vieux abcès.
Sortie de cure, j'ai continué à me faire suivre dans un centre spécialisé en addictologie. J'y ai été diagnostiquée dépressive, puis bipolaire. J'ai pris des antidépresseurs et des régulateurs d'humeur pendant plus de trois ans, mais je consultais en même temps très régulièrement la psychologue du Centre, qui a pu mettre le doigt sur ma précocité et ma douance. J'ai donc passé le test WAIS III en 2011, dont les résultats ne m'ont pas surpris.

Ils ne faisaient que confirmer ce que je soupçonnais déjà, à savoir une faculté cérébrale atypique, très rapide, heuristique, d'une intensité permanente et épuisante. Cette information ne m'a pas été d'une grande utilité sur le coup. Il a fallu attendre 2015, et que je tombe par hasard sur des articles concernant les HQI sur internet, pour me sentir enfin concernée.

J'ai alors décidé de consulter une psychothérapeute spécialisée dans les profils atypiques, afin qu'elle m'aide à mieux vivre avec ce drôle de cerveau. Lorsqu'elle m'a parlé d'un possible syndrome d'Asperger me concernant, et qu'elle m'a demandé de lire le livre de Rudy Simone, "l'Asperger au Féminin", je me suis exécutée mais sans vouloir m'y reconnaître. A mon sens, l'ouvrage de Cécile Bost, "Différence et Souffrance de l'Adulte Surdoué" me correspondait plus.

Ma psy n'a pourtant pas baissé les bras et m'a invité il y a un mois à une conférence sur le Syndrome d'Asperger et l'Autisme de Haut Niveau organisé par l'association Esperansa.
Conférence à laquelle je me suis rendue sans conviction, mais là, le ciel m'est tombé sur la tête !
Je me suis reconnue dans tout ce qui s'y est dit, ou presque.
Depuis, je fouille, je creuse, je cherche, je me renseigne, j'écris, je blogue, je bloque aussi, j'y passe des heures et des heures... Intérêts restreints, et oui ! 

J'ai donc fait une demande de rendez-vous au CRA (Centre de Ressources de l'Autisme) pour un diagnostic. Comme le dossier à remplir doit être accompagné d'un courrier écrit par un médecin, je suis retournée voir mon psychiatre au Centre d'Addictologie, à qui j'ai expliqué ma démarche. Il ne m'a même pas prise pour une folle ! Au contraire, il prépare une synthèse de mon suivi là-bas, et ma psychologue de l'époque va en faire autant. Il m'a également conseillé de faire faire un pré-diagnostic par un neuro-psychologue. RDV pris pour le 19 Mai (contre la modique somme de 120€...)
Je revois ma psychologue du Centre courant juin, et je pense que je pourrai alors envoyer mon dossier au CRA.

En attendant, ce blog me permet aussi de centraliser toutes les informations que je trouve et d'étayer un certain auto-diagnostic.

Et pour ça, commençons par le commencement :





Et puis parler de mon enfance, sous l'éclairage nouveau du syndrome :


l'enfance d'une aspergirl


Dans cet article, les différentes étapes pour obtenir un diagnostic :



Enfin, la réponse tant attendue :




Et là, petit flashback, nécessaire et fort instructif puisqu'il permet de suivre en direct les circonvolutions de mon cerveau atypique à l'annonce de mon possible Syndrome d'Asperger !





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